fr.comp.graphisme.pao
- Jacques André qui maintient la liste « Typographie » (typographie [chez] irisa [point] fr) nous dit :
Juste histoire de relancer le débat, je voudrais rappeler que le mot police a un sens complètement dérivé de son sens initial qui au départ (du temps de Fournier & Co, vers 1760) était la liste des « sortes » appartenant à une fonte et leur prix (police vient de l'italien policia (?) qui veut dire qq chose comme liste, mot que l'on retrouve dans police d'assurance), c.a.d. 200 a en corps 12, 150 b en corps 12, etc. le tout pesant tant de tonnes soit à N francs (louis ?) la tonne tel prix pour disposer de telle fonte.
Ce mot de police se retrouve encore dans ce sens dans les catalogues de fondeurs de caractères, par ex. Deberny et Peignot, vers 1960, prix et poids ayant un peu disparus. Une police c'est alors le nombre standard de caractères (200 a, 150 b, etc.).
- Olivier Randier abonné à la liste « Typographie » ajoute :
C'est bien dans ce sens originel que je proposais d'utiliser police pour désigner le type de codage utilisé, et de substituer ce terme de "frappe" à "police" dans l'acception où on l'utilise illégitimement aujourd'hui (Times c. 12 serait une "frappe" et non une "police").
L'idée n'étant pas de relancer un débat qui a déjà eu lieu, mais de proposer une solution qui pourrait mettre tout le monde d'accord.
Concrètement, pour l'utilisateur lambda, on dira :
Un caractère (type ?), c'est, par exemple, l'Adobe Caslon au complet (2 disquettes, facile), Une fonte, c'est l'Adobe Caslon Regular (le fichier postscript ACaslReg), Une frappe, c'est l'Adobe Caslon Regular c. 12 (la bitmap), La police du Caslon, c'est l'ensemble des signes disponibles en Caslon (Standard, SC, OSF, Swash caps, etc.).
Mais je rêve, l'utilisateur lambda continuera à dire "la police bitmap, la police imprimante, et la fonte Caslon"...
L'URL de la liste « Typographie » : https://listes.irisa.fr/wws/info/typographie
HAUT DE PAGE | << | SOMMAIRE | >>
Il existe 3 types de polices, de nos jours : les PostScript Type 1 (ou 2 ou 3) d'origine Adobe, les TrueType d'origine Apple-Microsoft et les OpenType. De façon générale, il faudra toujours essayer de fournir les polices de Type 1 à son flasheur, pour avoir le moins de problèmes relationnels avec lui !!!
En effet, les polices T1 (Type 1) sont beaucoup plus adaptées au travail professionnel et semblent générer moins d'erreur au flashage. On les reconnaît au fait qu'elles ont toujours 2 fichiers complémentaires l'un de l'autre : l'un correspondant à l'affichage bitmap (écran) et l'autre contenant les informations PostScript nécessaires au flashage.
Une police T1 qui ne posséderait pas ces 2 fichiers (mais seulement l'un ou l'autre, indifféremment) ne devra jamais être utilisée pour un travail professionnel nécessitant un flashage, car elle ne s'imprimera pas. Si vos polices ne sont pas complètes, utilisez-en une autre, carrément.
En général, le fichier bitmap d'une police T1 aura une icône représentant un « A » unique sur Mac et l'extension .PFM ou .MMM sur PC, tandis que le fichier PostScript complémentaire aura l'icône d'une imprimante laser, ou un « A » en italique sur Mac, ou autre suivant les fondeurs spécifiques. (un « fondeur » est un fabricant de fontes). Sur PC, il aura l'extension .PFB.
Remarque : Vous trouverez parfois un troisième fichier (de type .AFM = Adobe Font Metrics) contenant la liste des approches de paires. Ce fichier ne vous sera utile que si vous désirez éditer et modifier la police avec un utilitaire du style Fontographer. Inutile de fournir ce fichier au flasheur, il n'en fera rien.
Les TrueType sont différentes en ce sens qu'un seul et même fichier contient aussi bien les infos bitmap d'affichage que les infos pour le dessin vectoriel des caractères. Leur icône est représentée par un triple « A », on ne risque pas de les confondre avec les T1. Par contre sur Mac, elles peuvent très bien être incluses dans une valise. Sur PC, elles ont l'extension .TTF et leur icône est un double « T » sous Win95.
Vous trouverez également un complément d'information sur les polices de caractères sur le site de Marc Herbert :
http://marc.herbert.free.fr/euro/techpolice.html.
HAUT DE PAGE | << | SOMMAIRE | >>
Un bon moyen de vérifier de quel type est une police est de double-cliquer dessus (sur Mac). Si celle-ci s'ouvre en montrant une seule ligne de texte, il s'agit d'une T1.
Si celle-ci s'ouvre en montrant 3 zones de textes avec des tailles différentes, il s'agit d'une TrueType. Par ailleurs, une police T1 portera toujours, en regard de son nom, la taille précise de la typo (par exemple: Times/12 points), alors qu'une TrueType ne portera que le nom « Times » (par exemple). Cela est dû au fait que la TrueType, constituée d'un seul fichier, donc, incorpore en elle-même toutes les tailles que vous voulez (elle effectue un calcul interne pour afficher en 200 points si vous voulez). La T1, par contre, ne connaît qu'un nombre limité de tailles bitmap par police, définies justement par son fichier d'affichage (les fonctions PostScript sont, elles, contenues dans la valise PostScript complémentaire dont je parlais plus haut).
HAUT DE PAGE | << | SOMMAIRE | >>
On peut donc constater qu'a priori, les polices TrueType semblent plus évoluées techniquement puisqu'elles ne comportent qu'un seul fichier global qui s'occupe de tout ! C'est vrai !.. au bémol près que, n'étant pas PostScript, elles ne collent pas parfaitement au standard du Pré-presse qu'est devenu ce dernier.
Finalement, on peut dire que TrueType est le format le plus efficace en termes de portabilité et de facilité d'emploi... Quant à la qualité de son rendu, elle laisse souvent à désirer car peu de grands fondeurs se donnent la peine de lui faire la cour.
Et si les polices TrueType n'ont jamais réussi à véritablement s'implanter chez les professionnels de la chaîne graphique, elle sont malgré tout de plus en plus utilisées !
Le conseil du jour : prévenez toujours votre prestataire (flasheur, imprimeur) de la présence d'une police TrueType d'origine douteuse. Il surveillera le flashage et vous évitera ainsi de découvrir chez votre client que le superbe titre de sa plaquette a été imprimé en... Courrier ! Aaargh !
HAUT DE PAGE | << | SOMMAIRE | >>
Il existe un utilitaire indispensable pour la PAO qui s'appelle Adobe Type Manager (ATM) et qui permet à une police T1 d'être affichée dans n'importe quelle taille, (même si l'on n'a que la 12 points à disposition) de façon très précise. Si vous n'avez pas cet utilitaire et que vous vouliez utiliser une taille autre que celle que vous possédez, vous aurez (à l'écran uniquement), un affichage infect, avec des effets très désagréables « d'escaliers ». Je dis bien, « à l'écran seulement » car souvenez-vous que la description PostScript d'une fonte T1 est contenue dans son autre fichier complémentaire, comme vu plus haut. C'est ce fichier qui fera les calculs de taille et de résolution d'impression, indépendamment donc de l'affichage de la police dans le document.
Concrètement, cela veut dire que même si vous n'avez pas la police en 200 points dont vous avez besoin pour faire une titraille (par exemple), vous pouvez mettre cette taille de police dans votre doc (sans ATM, ce sera très moche à l'affichage écran) et l'envoyer quand même à votre flasheur... tout ira bien à l'impression puisque c'est dans l'autre fichier (PostScript) que se trouve la réelle définition de votre police.
Remarque : Sous Mac OS X, ATM n'existe plus car le système gère lui-même l'affichage des polices quel que soit leur type ou leur provenance.
HAUT DE PAGE | << | SOMMAIRE | >>
Il existe plusieurs centaines de milliers de polices différentes, fabriquées par des centaines de fondeurs aux talents différents. La plupart des fontes sont copyrightées, car il s'agit réellement d'un travail de création complexe et très long. C'est aussi pour cela que les fontes sont très chères, la plupart du temps (plusieurs milliers de francs pour une collection complète, par exemple !).
HAUT DE PAGE | << | SOMMAIRE | >>
Vu le nombre incroyable de fontes disponibles, il est très difficile de les gérer efficacement quand elles sont « en ligne »... Il existe donc plusieurs utilitaires permettant, normalement, de les utiliser facilement. Les principaux étaient :
Pour ceux qui sont encore sous OS9 :
Il en existe encore de nombreux autres, mais ceux-ci sont les meilleurs, et de loin.
Il est intéressant de noter qu'InDesign (depuis la version 2) n'a pas besoin de gestionnaire de polices externe. Il suffit de lui indiquer où se trouvent vos polices de caractères sur votre (ou vos) disque(s) et il se débrouille seul pour les activer suivant vos besoins tout en vous proposant leur liste complète en permanence. Attention quand même à son énorme gourmandise de mémoire !
HAUT DE PAGE | << | SOMMAIRE | >>
Avant de mettre le forum à contribution, faites un tour par http://myfonts.com/WhatTheFont/et http://www.identifont.com/, deux sites qui permettent de rechercher le nom d'une police à partir de ses caractéristiques graphiques.
HAUT DE PAGE | << | SOMMAIRE | >>
Tout d'abord, les sites commerciaux des fabricants de polices :
Adobe : http://www.adobe.com/type/main.html,
Agfa type : http://www.agfamonotype.com/ ou http://www.cool-fonts.com/,
Monotype (racheté par Agfa) : http://www.monotype.com/,
Bitstream : http://www.bitstream.com/,
ITC : http://www.itcfonts.com/.
Des vendeurs en ligne :
FontBureau : http://www.fontbureau.com/,
Fontshop : http://www.graphicobsession.fr/ (France) ou http://www.fontfont.de/ (Allemagne),
Emigre http://www.emigre.com/EFoD.html,
Porchez Typofonderie : http://www.porcheztypo.com/,
Tiro Typeworks : http://www.tiro.com/,
http://www.philsfonts.com/,
En France : http://www.typotheque.net/,
Polices étrangères, gencod ou CMC7 : http://www.quartet.fr/.
Un site fournissant de nombreux liens typos :
http://jeff.cs.mcgill.ca/~luc/vendors.html.
Les Polices de caractères sont des produits commerciaux pour la plupart et donc protégées par copyright, mais vous pouvez toujours consulter les sites suivants :
http://www.printerideas.com/fontfairy/,
http://www.w3.org/Fonts/,
http://members.aol.com/typeindex/webtour2.html,
http://www.mvd.com/seanc/,
http://www.dafont.com/,
http://www.smackbomb.com/famousfonts/,
http://www.girlswhowearglasses.com/,
http://www.1001fonts.com/,
http://www.1001freefonts.com/,
http://www.acidfonts.com/,
http://www.blambot.com/,
http://www.larabiefonts.com/.
Dans le commerce, la solution présentant le meilleur rapport qualité-quantité-prix est la Corel Mega Gallery, ensemble de 5 CD-ROM contenant plus de 500 polices (toute la Bitstream Type Collection) et des milliers de ClipArt (illustrations vectorielles) d'assez bonne qualité, tout ça vendu aux alentours de 60 euros...
On peut citer également le livre (fourni avec un CD-Rom contenant des polices de bonne qualité) :
« Les Polices de Caractères, Typographie à la portée de tous les graphistes »
Auteur : Sean Cavanaugh, Éditeur : S & S MacMillan
ou encore une offre en ligne financièrement intéressante :
http://www.fonthaus.com/products/fontcds/goldlibrary.cfm.
Pour les polices de caractères autres que romanes (grec, hébreu, cyrillique...) :
http://babel.uoregon.edu/yamada/guides.html (US : Université de l'Orégon).
HAUT DE PAGE | << | SOMMAIRE | >>
Plusieurs sites proposent gratuitement des polices de caractères contenant le nouveau symbole de l'Euro :
Adobe : http://www.adobe.fr/,
accès direct pour Mac : ftp://ftp1.adobe.com/pub/adobe/type/mac/all/eurofont.sea.hqx,
Quartet Systems : http://quartet.fr/.
Le site http://www.mapomme.com/art/1061.shtml, fait le point sur l'utilisation de l'euro.
HAUT DE PAGE | << | SOMMAIRE | >>
Il faut toujours fournir à votre flasheur une copie de toutes les polices que vous avez utilisées dans votre document. Même si vous savez que votre flasheur possède, par exemple, l'Helvetica Narrow que vous avez utilisé dans votre maquette, il faudra lui fournir « votre » version de l'Helvetica Narrow, car même si les polices ont des noms identiques, il peut y avoir (et c'est fréquent) des fonderies différentes qui les ont créées, donc avec des réglages internes différents. C'est encore plus vrai entre les Mac et les PC. Si vous constatiez néanmoins des différences de typos alors que vous aviez fourni les fontes à votre flasheur, vérifiez donc que celui-ci a bien utilisé les vôtres et non pas les siennes ! En effet, votre responsabilité serait ainsi désengagée en cas de problèmes, ce qui impliquerait normalement que vous n'ayez pas à repayer les flashages de votre poche.
À propos de flashage et de polices, n'oubliez pas que celles-ci sont soumises à une licence d'utilisation au même titre que les logiciels. Sauf indication claire stipulant qu'une police est du domaine public, utiliser l'une d'entre elles sans licence en bonne et due forme constitue un acte de piratage.
Fournir une copie de ses polices à son flasheur est également illégal... mais toléré si ce dernier efface les polices fournies après flashage...
Ce problème est maintenant résolu lorsqu'un travail est fourni au flasheur ou à l'imprimeur sous forme de fichier PDF puisque ce dernier (s'il a bien été créé dans les règles de l'art ;-) contient toutes les polices qui ont été utilisées dans le document.
HAUT DE PAGE | << | SOMMAIRE | >>
La version HTML de cette foire aux questions a été générée par une déclinaison de makefaq personnalisée par F. Momméja.