Foire Aux Questions
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6. Travail des images

6.1. Vectoriel ou mode points
6.2. Résolution
6.3. Formats d'images
6.4. Logos

6.1. Vectoriel ou mode points

Une image en mode points est composée de points (ou pixels), c'est le cas pour les photos. Une image vectorielle est composée d'objets définis par leurs coordonnées par rapport à une origine de référence, c'est le cas de la plupart des logos.
La dernière est plus facilement modifiable que l'autre. L'image en mode points peut se trouver sous beaucoup de formats différents (EPS, TIFF, GIF, JPEG, PNG, PICT, PCX, BMP, PSD, PCD pour les plus standards) générés eux aussi par de nombreux logiciels (Photoshop, PaintShop Pro, etc.). L'image vectorielle, si elle peut se trouver sous différents formats relatifs aux logiciels qui les ont générés (AI [ou EPS] pour Illustrator, SVG pour Inkscape ou Skencil, CDR pour Corel Draw...), est plus fréquemment utilisée sous le format EPS.

Il faut noter 2 choses :
a/ Vous remarquerez que le format EPS figure dans les deux listes (mode points et vectoriel). Le format EPS (Encapsulated PostScript ou « PostScript Encapsulé » en français) a justement été conçu pour disposer d'un « contenant » susceptible d'héberger photos et illustrations, qu'elles soient d'origine en mode points ou vectorielles. C'est un format passe-partout à condition que son code PostScript soit « propre », c'est-à-dire qu'il soit généré par un programme qui gère le langage PostScript correctement (au hasard : Photoshop et Illustrator par exemple <;-).

b/ Nous vous conseillons de proscrire l'utilisation du format PCX car chaque concepteur de soft ayant défini son propre format PCX, il en existe des tonnes, avec des algos de compression différents, incompatibles les uns avec l'autres. À fuir donc.

Pour plus d'informations, vous pourrez consulter le site http://www.arpla.univ-paris8.fr/~scanners qui contient également une rubrique sur les formats d'images. Pour ceux qui s'intéressent également à la programmation, la description du codage binaire de la plupart des formats graphiques (toutes plate-formes confondues) est accessible en anglais sur http://www.wotsit.org/.


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Il n'y a aucun problème pour transformer une image vectorielle en une image en mode points. Il suffit de l'exporter en un fichier de type mode points que l'on pourra ensuite éditer dans n'importe quel soft de traitement d'image. La manipulation inverse est en revanche impossible, sauf à passer par un logiciel spécifique (du genre Adobe Streamline, Inkscape, le plug-in Silhouette pour Illustrator ou encore l'utilitaire Open Source : Delineate) qui va transformer les zones en mode points en tracés vectoriels, de façon automatique et paramétrable, en fonction de vos réglages et de vos besoins spécifiques. La qualité est souvent excellente, mais les réglages optimaux sont assez compliqués à trouver... il faut tâtonner un moment avant de trouver le meilleur réglage pour tel ou tel type d'image....

Une alternative possible est de travailler avec Photoshop : utiliser la baguette magique et les autres outils de sélection de Photoshop, convertir la sélection en tracé, puis exporter (ou copier-coller) ce tracé vers Illustrator.


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6.2. Résolution

La résolution d'une image mesure la finesse de détails d'une image numérique. L'échelle utilisée pour l'exprimer dépend du périphérique de visualisation :

  • sur écran ou dans un fichier, on la mesure en pixels (ou points) par pouce (ppp ou ppi) ou pixels par centimètre (ppcm).
  • en imprimerie, (sur papier, film ou bromure), on la nomme linéature et elle est mesurée en lignes par pouce (lpp ou lpi) ou, plus rarement, en lignes par cm (lpcm).

Ainsi, plus la résolution (ou la linéature) est élevée, plus il y a de détails dans l'image. Mais rien ne sert d'aller trop loin dans la haute résolution, les imprimantes et les écrans ayant un niveau maximal de résolution qu'il est inutile d'essayer de dépasser sous peine de générer des fichiers extrêmement lourds (en taille), pour rien, donc !

Un site (en langue anglaise malheureusement) apporte d'intéressantes informations sur la résolution des images : http://www.scantips.com/.


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Il s'agit du nombre de bits utilisés pour coder les couleurs d'une image numérique.
Une image dont la résolution tonale est codée sur 1 bit ne permettra d'avoir que du noir ou du blanc (un bit pouvant prendre la valeur 0 ou 1).
Codée sur 4 bits, elle pourra contenir 16 couleurs (2 puissance 4).
Codée sur 8 bits, elle pourra contenir 256 couleurs (2 puissance 8) ; c'est le cas de la plupart des similis (images en niveaux de gris) et des images GIF utilisées sur Internet. Codée sur 24 bits, elle pourra contenir plus de 16 millions de couleurs (2 puissance 24), c'est le cas des images destinées à la visualisation écran en couleurs réelles (notamment des images au format JPEG utilisées sur Internet).
Codée sur 32 bits, elle pourra contenir plus d'un milliard de couleurs (2 puissance 32) ; c'est le cas des images destinées à l'impression en quadrichromie. Il va sans dire que plus la résolution tonale est élevée, plus l'image pèse lourd en termes d'occupation mémoire.

Exemple : Une même image de 1000 x 1000 pixels pèse:
- 123 Ko si elle possède une résolution tonale de 1
((1 000 x 1 000 x 1) / 8) / 1 024 = 122,07 Ko
- 489 Ko si elle possède une résolution tonale de 4
((1 000 x 1 000 x 4) / 8) / 1 024 = 488,28 Ko
- 977 Ko si elle possède une résolution tonale de 8 (simili ou couleur)
((1 000 x 1 000 x 8) / 8) / 1 024 = 976,56 Ko
- 2,86 Mo si elle possède une résolution tonale de 24 (RVB)
((1 000 x 1 000 x 24) / 8) / 1 024 = 2 929,68 Ko / 1 024 = 2,861 Mo
- 3,82 Mo si elle possède une résolution tonale de 32 (CMJN)
((1 000 x 1 000 x 32) / 8) / 1 024 = 3 906,25 Ko / 1 024 = 3,814 Mo


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C'est la résolution obtenue sur un scanner par échantillonnage direct d'un document opaque ou transparent. La résolution de l'image numérique qui en est issue s'exprime en points (ou pixels) par pouce (ppp ou ppi). La plupart des scanners offrent une « résolution effective » supérieure à leur résolution optique en ajoutant à l'image des pixels supplémentaires par interpolation logicielle. Le meilleur résultat sera toujours obtenu en ne dépassant pas la résolution optique du scanner. Attention, sur les documents commerciaux des scanners, c'est généralement la résolution effective qui est mise en avant.
Elle ne doit jamais être prise en compte lors de l'achat d'un tel matériel. Demandez toujours la résolution optique du scanner ; c'est elle qui fera la différence entre 2 modèles.


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Ces informations sont redondantes !
Une image est définie soit par sa taille absolue exprimée en pixels, soit par sa taille relative (exprimée en unité de mesure « mm, cm », etc.) et sa résolution.
Une image de 1 500 x 900 pixels (sa taille absolue) aura une taille relative de 12,7 x 7,62 cm en 300 points par pouce (ou 120 points par cm). En 150 points par pouce, la même image de 1 500 x 900 pixels aura une taille relative de 25,4 x 15,24 cm.


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Allons-y pour un peu de théorie !
<;-)
Facteur d'échelle = Taille désirée / Taille de l'original

Images au trait

Résolution de numérisation =
Résolution du périphérique de sortie x Facteur d'échelle

Ex. : Imprimante laser 600 ppp, échelle : 1,5
Résolution de numérisation = 600 x 1,5 = 900 ppp
Taux d'agrandissement/réduction = 100 %
ou bien
Résolution de numérisation = 600 ppp
Taux d'agrandissement/réduction = 150 %

Images couleur & en niveaux de gris (similis)

a/ Impression par tramage conventionnel :
Résolution de numérisation =
Linéature x Facteur de qualité (fq) x Facteur d'échelle

Empiriquement, on considère que fq = 2 si la linéature est inférieure ou égale à 133 lpp, et que fq est supérieur ou égal à 1,5 si la linéature est supérieure à 133 lpp.

Ex. : Linéature : 175 lpp, échelle : 1,5
Résolution de numérisation = 175 x 1,5 x 1,5 = 394 ppp
Taux d'agrandissement/réduction = 100 %
ou bien
Résolution de numérisation = 263 ppp
Taux d'agrandissement/réduction = 150 %

b/ Impression par tramage stochastique (ou aléatoire) :
Résolution de numérisation =
Linéature de référence x Facteur de qualité (fq) x Facteur d'échelle

Ici fq est supérieur ou égal à 1

Ex. : Linéature de référence : 175 lpp, échelle : 1,5
Résolution de numérisation = 175 x 1 x 1,5 = 263 ppp
Taux d'agrandissement/réduction = 100 %
ou bien
Résolution de numérisation = 175 ppp
Taux d'agrandissement/réduction = 150 %

c/ Impression en tons continus sur papier (sublimation) :
Résolution de numérisation =
Résolution du périphérique de sortie x Facteur d'échelle
(valable également pour les images en niveaux de gris sur imageur)

Voir exemple images au trait.

d/ Impression en tons continus couleur sur film (imageur de diapos) :
Résolution de numérisation =
Résolution du périphérique de sortie x Facteur d'échelle

avec Résolution du périphérique de sortie = Nbre maxi de pixels adressables de l'imageur (4 096, 8 192 ou 16 384) / Plus grand côté du film exprimé en pouces (24 x 36 -> 1,5").

Ex. : Diapo 24 x 36, Imageur 8 Ko, échelle : 1,5
Résolution de numérisation = (8 192 / 1,5") x 1,5 = 8 192 ppp
Taux d'agrandissement/réduction = 100 %
ou bien
Résolution de numérisation = 5 462 ppp
Taux d'agrandissement/réduction = 150 %


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6.3. Formats d'images

CMJN (ou CMYK en Anglais) = Cyan, Magenta, Jaune, Noir

RVB (ou RGB en Anglais) = Rouge, Vert, Bleu.

Ce sont 2 espaces colorimétriques différents en taille et en utilisation. En imprimerie, on n'utilise que le CMJN et jamais le RVB. Par contre, pour l'affichage écran, le RVB est beaucoup plus adapté.
Il faut savoir que l'espace colorimétrique RVB d'un moniteur est nettement plus grand que l'espace CMYK d'une presse d'imprimerie (voir Espaces de couleur sur http://www.profil-couleur.com/ ). En clair, lorsque vous travaillez une image sur écran, il y a plus de couleurs possibles en RVB qu'en CMJN.
Par exemple, les couleurs bien claquantes, limite « fluo », que l'on peut afficher en RVB sur un moniteur ne donneront rien une fois imprimées en CMYK (on utilise dans certains cas des encres spéciales, les Pantone par exemple, pour imprimer des nuances « fluo » ou tout simplement des couleurs qui ne sont pas réalisables en CMJN comme certains verts ou oranges). Cela est dû à la combinaison des pigments des encres d'imprimerie (CMJN) qui ne permettent d'obtenir qu'une palette de teintes beaucoup plus limitée que les (environ) 16 millions de couleurs théoriquement affichables sur un écran en RVB.
Le RVB est donc un mode de couleurs qui ne devrait être réservé qu'à l'affichage ou à l'impression sur imprimante personnelle. Il sert principalement pour Internet. Le CMJN sert, lui, tout au long de la conception des documents qui vont être imprimés.


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Emmanuel Florio, chromiste-photograveur de profession, a écrit le « Guide de la couleur et de l'image imprimée », édité par l'Atelier Perrousseaux http://www.perrousseaux.com/. Il y aborde toutes les étapes du traitement de l'image : calibration, photogravure, corrections et retouches de l'image numérisée.
Quelques notions sur le traitement des images et quelques formats d'enregistrement sont abordées dans la rubrique vidéo du site Comment ça marche, ici : http://www.commentcamarche.net/video/.


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C'est un format d'échange de données numériques en mode points dans le domaine des publicités pour magazines.
Son intérêt est de fournir un fichier absolument figé qui n'a plus besoin d'être « rippé », autrement dit, le risque de voir apparaître une erreur lors de son report sur film ou sur plaque est nul.
Pour plus d'infos, consulter le site http://www.ddap.org/ en anglais...


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Maintenat que la donne dans le petit monde des logiciels de mise en pages a radicalement changé avec l'arrivée d'Adobe InDesign, la question n'est plus complètement d'actualité. Mais admettons que vous travailliez encore avec une ancienne version d'XPress...

TIFF :

  • uniquement réservé aux images « en mode points »
  • reconnait les modes de couleurs (RVB, CMJN) + codage
  • reconnait également les images codées en 8 bits (niveaux de gris) et en 1 bit (mode "bitmap")
  • ne reconnait pas le mode bichromie
  • permet une meilleure prévisu dans XPress que l'EPS
  • au Ripping, seule la partie visible de l'image dans un bloc Xpress est traitée.
  • autorise une compression de l'image (LZW) qui, contrairement au « jipègue », n'est ni destructrice ni irréversible (ça signifie que tu peux ré-enregistrer ton image en retrouvant le poids du fichier avant compression)
  • cette compression a une efficacité proportionnelle à la simplicité de la structure de l'image (grandes zones d'aplats = compression élevée)
  • ne reconnait pas les tracés vectoriels
  • reconnait les couches alpha codées en 8 bits (256 niveaux de gris). Cette dernière caractéristique est parfaitement exploitée dans la 3D, la plupart des softs pouvant exporter l'image du rendu en utilisant une couche alpha pour isoler les objets de la scène (très pratique pour reprendre l'image dans « fotochope »). Par contre, ces couches ne sont pas reconnues par les softs de mise-en-page, ou pas complètement : en effet, XPress dans sa version 4 sait les reconnaître, mais codées sur 1 bit seulement, donc pas de transparence...

EPS : format PostScript encapsulé.
de fait :

  • peut être soit de type « en mode points » soit de type « tracés vectoriels »
  • reconnaît les 2 modes de couleurs (RVB et CMJN)
  • reconnaît également les images codées en 8 bits (NdG), en 1 bit (mode bitmap) et surtout le mode bichromie
  • n'affiche qu'une prévisualisation basse-définition dans XPress
  • au Ripping, l'image est traitée en entier, même si elle n'apparaît que partiellement dans un bloc Xpress
  • permet une compression JPEG, seulement exploitable par certains Rip de la dernière génération, qu'il vaut mieux utiliser en qualité maximale (à cause des caractéristiques de destruction et d'irréversibilité du format JPEG)
  • permet les masques, par tracés vectoriels
  • ne reconnaît pas les couches alpha.
  • peut aussi servir à séparer les couleurs, avec un fichier par couche et être ainsi utilisé de manière groupée, dans un ensemble de fichiers appelé le format DCS.


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6.4. Logos

Voici la liste de quelques sites proposant des logos d'entreprises à télécharger au format vectoriel :
http://www.brandsoftheworld.com/catalogue/ (probablement le plus fourni),
http://www.visual.gi/logoteca/,
http://www.logotypes.ru/default_e.asp,
http://webchantier.free.fr/logotheque/index2.html,
http://www.logos.free.fr/,
http://www.doppio.be/logotake/,
http://www.logoteka.yupp.pl/ (en polonais, mais une liste tenue à jour des sites de logos),
et même au format swf, ici : http://www.logostyle.com/.


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Si vous n'êtes pas trop regardant sur l'adéquation entre le logo et votre activité, Sholby vous souffle à l'oreille l'adresse de quelques sites proposant des logos à très bas prix :
http://www.templatesshop.com/logo.asp?lang=fr,
http://www.logomaid.com/,
http://www.selectlogo.com/.


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La version HTML de cette foire aux questions a été générée par une déclinaison de makefaq personnalisée par F. Momméja.

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